chenilles processionnaires sur Toulon
Les chenilles processionnaires sont des stades larvaires d’un lepidoptère (Th Pityocampa et parfois Th processionna), présent dans le sud de l’Europe (bien que cet insecte progresse aussi vers le Nord), et colonisant les forêts de pin dont elles se nourrissent. Le Var et donc Toulon sont donc particulièrement colonisé par ces insectes.
Ces chenilles descendent de leurs cocons dès que la température dépasse les 10°C (à partir de janvier) afin de préparer leur nymphose souterraine lorsque la température avoisine les 20°C.
Couvertes de poils urticants ces chenilles sont responsables d’envenimation majoritairement chez le chien dû à sa propension à l’exploration orale mais aussi d’autres animaux (chats, chevaux, ovins, porcs, vaches et même les hommes).
Ces poils qui renferment un liquide toxique peuvent aussi recouvrir les cocons de ces mêmes chenilles et restent actifs même sur les exuvies (enveloppe de mue). Un contact direct avec la chenille n’est donc pas nécessaire pour intoxiquer et les envenimations peuvent aussi apparaitre plus tard dans l’année.
L’envenimation ou erucisme est dû à l’effraction cutanée ou muqueuse de ces poils qui fonctionne comme un harpon afin de libérer la toxine (thaumatopoine).
Les symptômes concernant la sphère buccale (langue) et digestive, oculaire et zone cutanée.
Au niveau de la gueule, ces poils peuvent être responsable de salivation, difficulté à déglutir avec simple glossite (inflammation de la langue) jusqu’à une possible cyanose voire nécrose d’une partie plus ou moins étendue de la langue.
Au niveau digestif, si les chenilles sont avalées, elles provoquent des vomissements.
Au niveau oculaire, les poils entrainent conjonctivite, voire kératite ulcéreuse pouvant conduire à la cécité.
Au niveau cutané, en raison de la présence de poils, les lésions (plaques érythémateuses) concernent la plupart du temps le ventre, les babines, le propriétaire est parfois touché lorsqu’il caresse son chien.
Au niveau respiratoire, toux, rhinite, dyspnée (difficulté respiratoire), peuvent se manifester en cas d’inhalation.
Dans les cas graves, des symptômes généraux sont présents et compromettent le pronostic : température, dysphagie, dyspesie, CIVD (coagulation intravasculaire disséminée), choc anaphylactique, syndrome défaillance multi-organique, syndrome inflammatoire systémique, coma. Ces dernières complications pouvant conduire au décès.
Une envenimation par les chenilles processionnaires est donc toujours à traiter le plus rapidement possible.
Le traitement fera appel à des soins locaux, traitements généraux voire à une hospitalisation pour les cas graves.
Si vous suspectez une envenimation par les chenilles processionnaires, la clinique vétérinaire du Las sur Toulon et son équipe se tiennent prête à vous recevoir et vous conseiller au mieux pour votre animal.
